REVIEW

Super Mario 3D World

WII U

RÉDACTION : HYDCLOUD · 23 FÉVRIER 2014

INFOS

DÉVELOPPEUR

Nintendo

ÉDITEUR

Nintendo

GENRE

Plates-formes

NOMBRE DE JOUEURS

4

SORTIE EUROPÉENNE

29 novembre 2013

Non mais c'est vrai quoi ! Imaginez si cette merveille avait été prête pour le line-up de la Wii U, un an plus tôt… Il est évident que le scénario peu glorieux des ventes de la console aurait pu changer du tout au tout ! Après s'être contenté de nous refourguer un énième New Super Mario/Luigi pour nous faire patienter, Nintendo (plus particulièrement Nintendo EAD) réagit enfin aux attentes des gamers possesseurs d'une Wii U déjà couverte de poussière.

L'arrivée d'un Mario 3D était d'une évidence… Mais on commençait sérieusement à s'inquiéter de ne voir aucune annonce officielle pour la sortie de la machine et ce malgré ses capacités visuelles et ludiques.

Sous la houlette du « Spielberg des jeux vidéo », l’indétrônable Shigeru Miyamoto, qui reste tout de même le concepteur de cette toute nouvelle aventure de notre plombier national moustachu, le bonhomme est appuyé par Yoshiaki Koizumi, que l’on considère un peu comme le bras droit du maître dans la mesure où il est à l’origine de la plupart des licences phares de big N (du tout premier The Legend of Zelda sur NES au récent Super Mario Galaxy 2 sur Wii). Un peu l’homme à tout faire de la firme de Kyoto, Koizumi laissera cependant sa place de level designer à Koichi Hayashima (Super Mario Sunshine, Super Mario Galaxy) pour devenir cette fois-ci le producteur attitré (avec Takashi Tezuka) des futures péripéties du plombier et de l’Elfe d’Hyrule...

Trois ténors qui connaissent déjà le terrain, on ne pouvait rêver mieux pour ce nouvel épisode, mais force est de constater que les premiers trailers montrés au Nintendo Direct de janvier 2013 créaient déjà la polémique chez les fans de la première heure.

Six mois plus tard, entre les premiers retours peu concluants de l’E3 et l’impression de se retrouver face à un simple « bon » épisode, qui avait l’impression de trop se reposer sur la gloire de ses ancêtres, l’affaire semblait mal barrée pour les possesseurs de Wii U plus qu’affamés… Oui mais chez Nintendo, tout est question d’expérience et il faudra attendre la version définitive de Super Mario 3D World pour enfin comprendre à quel point Nintendo EAD peut encore faire preuve de génie !

Redescendus sur Terre après un Super Mario Galaxy 2 exceptionnel, Mario et ses amis découvrent un tuyau translucide à l'occasion d'une balade hors du château de la princesse. Une fée en détresse surgit alors subitement du canal et se fait aussitôt enfermer dans un flacon par son poursuivant, le très énervant roi des Koopa, Bowser qui, depuis quelques temps, se décide enfin à capturer autre chose qu'une lady couronnée… Il n’en faudra pas plus à Mario, Luigi, Peach et Toad pour sauter illico dans le conduit et ainsi découvrir un tout autre monde, le Royaume des Libella… Un univers qui, s’il regorge de surprises, ne leur est pas totalement inconnu…

Il est vrai que depuis quelques temps, nous n’étions plus trop habitués à attendre quelque chose de grandiose d’un nouvel opus de Mario, la saga de Miyamoto étant clairement la proie d’une certaine redondance au fil du temps. Avec ce Super Mario 3D World, Nintendo EAD vise non seulement une grosse communauté de jeunes joueurs, mais la cible principale est en réalité tout autre.

En effet, ce nouvel épisode constitue un témoignage, une reconnaissance éternelle de Nintendo envers les fans de la franchise, ceux même qui ont suivi le petit plombier depuis ses premières aventures en 1987 et qui continuent malgré tout à croire aux talents incontestés de ses concepteurs… Bref, nous sommes en présence d’un opus taillé pour les nostalgiques ! En jonglant entre le level design et le gameplay de Super Mario 3D Land, tout en se payant le luxe de piocher une bonne partie de ses idées dans une grande majorité des opus 2D/3D précédents (Super Mario Bros. 2 et 3 en tête), Super Mario 3D World est un melting-pot de tout ce qu’on a pu trouver de mieux dans la franchise depuis ces 27 dernières années !

Premier constat de taille et véritable fer de lance de Super Mario 3D World, le soft est praticable jusqu’à quatre joueurs simultanés, qui auront en effet à choisir un protagoniste aux caractéristiques bien distinctes, principe bien connu des vieux routards qui se sont essayés à Super Mario Bros. 2, sorti en 1989 sur NES. Praticable aussi bien au GamePad qu’à la manette classique ou même à la WiiMote, Super Mario 3D World vous proposera, seul ou à plusieurs, de sélectionner un personnage en début de partie, lequel pourra être remplacé par un autre compagnon au début de stage selon votre bon vouloir.

Le style graphique de ces écrans de sélection pourrait même donner un petit côté arcade à ce nouvel épisode : le joufflu Mario, l’intermédiaire aux caractéristiques équilibrées, le chétif Luigi, qui dispose d’une capacité de saut supérieure mais difficile à contrôler, la charmante Peach, qui flotte temporairement dans les airs et enfin le fougueux Toad, le plus rapide mais limité dans ses hauteurs...

Ici, pas de didacticiel gonflant de deux heures, le rythme est maintenu de bout en bout ! Le ou les joueurs devront découvrir les subtilités du gameplay par eux même, mais aucune crainte à ce niveau, les mécaniques restent identiques à ce que l’on a pu connaître par le passé. Le passé… Une notion qui a son importance car Super Mario 3D World joue la carte de la nostalgie dés la première minute de jeu en vous permettant de sélectionner un stage par l’intermédiaire d’une map générale. Certes, cette formule est loin d’être inédite sur un Mario mais ici, le design de ces maps de sélection nous rappellera vaguement quelque chose…

Mais oui ! D’entrée de jeu, la composition, le système de déplacement, le visuel… Tout est ici calculé pour nous faire remonter le temps, plus précisément celui de Super Mario Bros. 3 et il ne vous faudra généralement pas plus d’une demie heure de jeu pour le comprendre… Le monde des prairies, du désert, aquatique, des géants, des cieux, enneigé, volcanique… Ça ne vous dit rien ? Super Mario 3D World vous propose en effet d’affronter huit mondes aux thématiques bien connues de la franchise, lesquels renferment entre huit et dix stages dont un sous-boss et un stage bonus.

Comme tout bon Mario qui se respecte, le but du jeu est ici d’une rare simplicité : seul ou à plusieurs, courir d’un point A vers un point B avant la fin du temps imparti et ce, en évitant les obstacles, afin d’atteindre le drapeau final… Bon ok, dit comme ça, c’est un peu juste comme argument sauf qu’entre ces deux points, intervient une donnée non négligeable pour un jeu de plates-formes : le level design !

Et là, autant entrer dans le vif du sujet, Super Mario 3D World fait preuve d’un charisme, d’une diversité et d’une inventivité exceptionnelle ! Mêlant habillement phases de plates-formes et d’exploration, le dernier bébé de Koichi Hayashima nous gâte d’une farandole de levels aussi différents les uns que les autres. C’est bien simple, les stages qui vous aurez à défier, non content de se diversifier visuellement, se renouvellent sans cesse avec de nouveaux concepts que vous n’aurez aucun mal à assimiler. Si le début de votre épopée peut paraître somme toute assez bancal dans son acheminement (c’est d’ailleurs le défaut majeur qui a été rapporté sur la démo jouable de l’E3), Super Mario 3D World dévoilera progressivement son génie une fois le second monde achevé !

Inventif de bout en bout, il est en effet très compliqué de s’ennuyer devant ce Super Mario 3D World : résoudre des puzzles, bondir de cubes en cubes au rythme de la musique, parcourir des niveaux sur le principe des ombres chinoises, affronter une caméra qui vous pousse à avancer sur un scrolling vertical, à pied, dans les airs ou encore sous l’eau… La capacité du soft à se renouveler sans cesse donne tout simplement une leçon effrontée à la concurrence !

Et si nos quatre compères auront à faire face à des situations aussi variées que passionnantes, il faudra également compter sur une foultitude de background très largement inspirés des opus 8, 16 et 64 bits… Entre les Ghosts Houses de Super Mario World, les pentes enneigées de Super Mario 64, le parcours de vitesse de Super Mario Kart, les plages ensoleillées de Super Mario Sunshine, les levels de fin en auto-scrolling dans lesquels vous serez pourchassés par toutes sortes de projectiles (Super Mario Bros. 3), sans oublier l’indémodable forteresse de Bowser entourée de lave… Tout est ici étudié pour nous mettre une sacrée gifle nostalgique et nous permettre de redécouvrir les stages qui ont bercés notre enfance, sans oublier les divers clins d’œil dispatchés à droite et à gauche faisant directement référence aux licences phares de Nintendo…

Nintendo se paiera même le luxe de nous surprendre avec l’introduction de tous nouveaux stages bonus spécialement étudiés pour l’environnement 3D et mettant en scène le Capitaine Toad. Réflexion et anticipation sont ici de mise, car le petit bonhomme ne pouvant ni sauter, ni tuer ses ennemis, il lui faudra se faufiler à travers un monde fermé afin de récolter la totalité des étoiles du niveau et ce, en empruntant les divers passages visibles en déplaçant l’axe de notre caméra.

Nintendo oblige, le gameplay de ce Super Mario 3D World est un modèle d’instinctivité et de perfection. Nous retrouvons une fois de plus les grandes lignes d’une formule qui a su faire ses preuves par le passé : se déplacer, sauter, courir, balancer des projectiles, changer l’angle de caméra et glitcher les items conservés… Il serait d’ailleurs dommage pour Nintendo de ne pas exploiter lui-même les possibilités de son GamePad, et une fois encore, nous sommes en présence d’idées fortes intéressantes… Souffler sur sa mablette pour élever les plates-formes équipées d’hélices et repousser les ennemis, pousser des blocs incrustés aux murs à l’aide du tactile, accéder directement au menu de sélection des stages auparavant visités.

Mario et ses amis auront également divers moyens de locomotion forts sympathiques à leur disposition. Bien que secondaires, ils n’en restent pas moins une phase obligatoire pour un jeu de plates-formes de cette trempe et apportent tout de même un semblant de variété supplémentaire. Ainsi, votre protagoniste pourra dévaler les glaciers à bord d’un patin à glace géant, affronter les courants et cascades sur dos de dinosaure… On pourrait par ailleurs regretter l’absence de Yoshi dans cette nouvelle aventure, le reptile ayant largement fait ses preuves depuis Super Mario World et mérité sa petit place…

Côté gameplay, il serait également fort regrettable de faire l’impasse sur le principal attrait de cet opus : le jeu à quatre ! Car oui, afin de sauver les sept Libella tenues captives par Bowser, vous aurez la possibilité d’être appuyé par trois autres joueurs, lesquels incarneront le protagoniste de leur choix…

…Enfin, « appuyé » est un bien grand mot dans la mesure où le jeu, bien qu’excellent en solo, est clairement construit pour déclencher la baston générale à qui veut s’emparer de la couronne, récompense au joueur détenteur du plus gros scoring. Autant dire que la coopération se transforme vite en joyeux foutoir dans la mesure où nos instincts primitifs s’éveilleront dans le seul but de mettre le pauvre détenteur du trophée sur le carreau, le job étant d’atteindre le drapeau de fin de stage en sa possession…

N'ayons pas peur des mots, Super Mario 3D World, à l'image de son modèle sur 3DS, proclame haut et fort la volonté d'adapter l'univers du légendaire troisième opus en trois dimensions ! Nos héros croiseront ainsi les sempiternels Power-up, leur permettant diverses transformations qui font ici leur grand retour. Je ne vous ferai évidemment pas l'affront de vous rappeler les différents apports de ces upgrade, connus de tous depuis maintenant plus de 25 ans, en revanche, il serait judicieux de noter l'apparition d'un petit nouveau. Entre le Costume-Tanuki, le Costume-Marteau, le Costume-Boomerang, le champignon, la fleur de feu et l'étoile, viendra se greffer celui qui fait la part belle à la promotion de ce nouvel épisode : le Costume-Chat ! Une fois vêtus de ce déguisement, Mario et ses amis pourront en effet courir plus vite, grimper aux murs et donner des coups de griffes à leurs assaillants… C'est pratique et sacrément efficace… Tellement que le costume se révèle être pour le coup l'un des plus puissants et les plus abusés du soft. Et ne parlons pas du Costume-Tanuki argenté qui vous est offerte si vous perdez trop de vies dans le même stage, vous rendant carrément intouchable !

Autre Power-up bien sympathique et en adéquation avec le concept de Super Mario 3D World, les cerises, qui dédoubleront votre personnage, rendant possible le contrôle de deux ou trois clones aux mouvements synchronisés (et nécessaires dans certaines situations…).

Bien entendu, puisqu’ici on fait dans le traditionnel, nous retrouverons également le bestiaire classique des aventures du petit plombier. Goomba, Kamek, Koopa Troopa, Boo, Piranha, ParaSkelerex, Bloups et autres Bill-Ball… À l’image de l’immensité de l’univers de Mario, faire l’inventaire des ennemis serait improbable car piochés dans à peu près tous les épisodes ! Il est par ailleurs regrettable que Nintendo se soit contenté de nous opposer à des ennemis basiques pour faire figure de sous-boss intermédiaires de levels… Contrairement aux véritables chefs des lieux qui eux sont inédits… Enfin presque, car seuls Boom-Boom et Pom-Pom, sbires attitrés de Bowser sont rescapés de Super Mario 3D Land.

Néanmoins, si ces nouvelles aventures du plombier moustachu nous gratifient d’une expérience riche et hétéroclite le temps d’une bonne dizaine d’heures, il n’est pourtant pas parfait et les gamers confirmés auront vite fait de remarquer sa principale faiblesse : sa facilité.

Le jeu est en effet bien trop facile dans sa totalité ! Les huit premiers monde principaux que vous aurez à parcourir n'offrent malheureusement pas un challenge satisfaisant aux joueurs, surtout après l'expérience Super Mario Galaxy et ses parcours autrement plus matures. Pratique récurrente depuis Super Mario 64, il reste tout de même les sempiternels semblants de défis à relever, avec la collecte des étoiles vertes et tampons dissimulées à travers les levels (en moyenne quatre par parcours), l'obtention du drapeau d'or, récompense obtenue après avoir sauté au sommet du porte-drapeau (parfois loin d'être évident). Ces items seront même indispensables, car si l’accomplissement d’un level déblaye souvent le terrain vers deux autres stages, ce qui arrange les plus empressés, ces derniers seront néanmoins bloqués pour accéder au dernier niveau du monde visité qui nécessite le collecte d'un certain nombre d'étoiles… Quand bien même, qu’il s’agisse des boss principaux ou intermédiaires, ceux-ci sont beaucoup trop faciles à mettre hors d’état de nuire dans la mesure où ils sont allongés au bout de 30 secondes…

Par ailleurs, si la facilité de ce Super Mario 3D World est telle qu'il est tout à fait possible d'accumuler plus d'une soixantaine de vies durant tout le jeu, le challenge se corse véritablement au terme des huit levels principaux avec le déverrouillage de nouveaux mondes optionnels mais complètement à l'opposé de la difficulté offerte initialement…

Au total de quatre, les mondes Étoile, Champignon, Fleur et Couronne vous proposeront en effet un challenge digne de ce nom et donnant cette fois-ci véritablement aux gamers en quête de défis l'envie de transpirer des mains ! Proposant des stages auparavant visités dans leur déclinaison « hardcore », vous ne pourrez prétendre avoir fini le soft à 100 %, c'est-à-dire accomplir la collecte des 383 étoiles vertes, des 85 tampons et de l'ensemble des drapeaux dorées, si vous n'arrivez pas au terme de ce challenge astral (vous comprendrez quand vous y serez…). La bête noire étant très certainement le monde Couronne, qui, même s'il ne regroupe que trois stages, est un melting-pot de tout ce que vous avez pu croiser de pire dans le jeu et qui vous poussera à balancer votre GamePad tout neuf par la fenêtre à plusieurs reprises !

Côté technique, Super Mario 3D World est à l'image de ses ainées 3D et en met évidemment plein les mirettes ! Bien qu'étant limité au désormais traditionnel 720p, nous avons ici affaire au tout premier véritable Mario HD. Propre, fluide et généreux, le nouveau né de Miyamoto assume son univers multicolore et son bestiaire parfois surdimensionné. Des prairies pastelles aux Ghosts Houses lugubres, Super Mario 3D World varie sans cesse les tons d'une main de maître avec sa direction artistique exemplaire ! Du joyeux au mélancolique, les stages que vous visiterez se permettront même quelques douceurs comme l'utilisation d'éclairage dynamique sur les rivières de lave, des textures travaillées (la fourrure de nos costumes) ou encore des effets de pluie criants de réalisme et peu fréquents pour un épisode de plombier.

Malheureusement, nous sommes une fois de plus confronté au couac habituel des plates-formes en 3D : la gestion de la caméra. Super Mario 3D World propose en effet très souvent des angles orientés aux trois quarts, équivalents à la vue isométrique. Cependant, une telle perspective est souvent signe d'un champ de vision peu recommandé pour l'anticipation de nos sauts… Cette visibilité brouillonne cumulée à l'éloignement trop important de la caméra nous force constamment à avoir recours à la technique ancestrale du point de repère par l'ombre de notre protagoniste. Bien évidemment, il nous est possible de régler à loisir ce fichu objectif, mais ce semblant de solution est limité dans la mesure où seulement deux ou trois autres angles nous seront proposés, ce qui ne nous avance pas vraiment…

De même, les parties multijoueur sont un parfait exemple d'une caméra mal gérée puisque celle-ci est censée suivre l'ensemble des protagonistes en dézoomant et en suivant le joueur en fil de tête… Il lui arrivera très souvent de faire l'inverse et de suivre le petit trainard à l'arrière, perdant irrémédiablement de vue le reste du groupe ! C'est dommage car même si le soft peut se permettre ce léger petit écart, avec un challenge peu exigeant sur les huit premiers mondes, le scénario est tout autre concernant les mondes bonus qui requièrent précision, adresse et rapidité. Comme tout gamer d'expérience le sait, une grande difficulté cumulée et une mauvaise visibilité est souvent synonyme de crise de nerf !

Une fois n'est pas coutume, Super Mario 3D World brille également par l'excellence de sa bande son. Signée par non moins quatre ténors du genre, Mahito Yokota, Toru Minegishin, Yasuaki Iwata et Koji Kondo, la majorité responsables des plus grandes compositions de softs made in Nintendo EAD depuis l'ère 8 bits (Punch-Out !!, The Legend of Zelda, la saga Mario/Pokemon, Starfox…), nul doute que la bande originale de ce nouvel opus est ici taillée pour nous tirer l'arme à l'œil !

Entre les remix réussis des anciens épisodes, les compositions originales et un tout nouveau thème qui viendra indéfiniment se greffer dans votre esprit tel une sangsue, nul doute que la bande originale de Super Mario 3D World, non contente d'être parfaitement en adéquation avec la diversité de son univers avec ses thèmes adaptés à chaque environnement, réussit une fois de plus à faire mouche ! On se surprendra même parfois à siffler automatiquement certains airs, à bouger notre tête sur le classique thème des Koopa Troopa voire même à recommencer certains parcours tellement leur écoute est appréciable !

En résumé, définir ce Super Mario 3D World est finalement assez simple… Tel un moteur Diesel qui peine à démarrer, ce nouvel épisode de la mascotte de Nintendo fait clairement dans la mesquinerie en nous dévoilant ses plus grands secrets en crescendo. En achevant ce que Super Mario 3D Land avait commençé, cet opus Wii U nous fait ici une démonstration magistrale d'une expérience accumulée par les concepteurs de la série depuis plus de 25 ans.

Car oui, Super Mario 3D World a beau bénéficier de tous les superlatifs, malgré sa difficulté inéquitable, il n'en reste pas moins un hommage consacré aux fidèles de la firme de Kyoto. Ceci dit ne nous y trompons pas… En pompant les idées des uns et des autres pour les replacer où il faut quand il faut, le soft de la Wii U peut en effet paraître somme toute paresseux dans son style mais au final, son manque d'insolence le limite à ce qu'on attend de lui : du vrai Mario comme on l'aime.

Véritable argument de vente d'une Wii U en grande difficulté, Super Mario 3D World est assurément LE must-have de la machine, n'en déplaise aux rochons qui se sont débarrassés de leur console un peu trop tôt et qui ne croyaient plus en Nintendo… Le contrat est rempli, nous attendons dors et déjà la suite qui, on l'espère, sera tout aussi scotchante !

AndJoy !