REVIEW

Battletoads in Battlemaniacs

SUPER NINTENDO

RÉDACTION : HYDCLOUD · 16 JUILLET 2013

INFOS

DÉVELOPPEUR

Rare Limited

ÉDITEUR

Tradewest, Inc.

GENRE

Beat'em all

NOMBRE DE JOUEURS

2

SORTIE FRANÇAISE

Oct 1993

Décidément on aime le vert au début des années 90 et pour preuve : on avait le clan des reptiles avec les célèbres "Adolescentes Tortues Ninja Mutantes" (ça en jette beaucoup moins hein ?) et les malheureusement moins connues Battletoads (les "Crapauds de Combat" ! Yeah !). D’ailleurs, on aurait bien aimé un petit crossover confrontant les deux univers à l’époque mais bon, à la place on a eu les frères Billy et Jimmy de Double Dragon…

Les Battletoads ont fait leur croissance directement dans l’univers du jeu vidéo, sans passer par la case Comics, et ça a commencé en 1991 avec l’opus sur NES tout simplement intitulé Battletoads et développé par nos chers et tendres britanniques de la société Rareware (ça vous dit quelque chose  !?), ex bras droits de Nintendo partis se prostituer chez Microsoft depuis…



Créée par les frères Tim et Chris Stamper, qui sont les piliers de Rare, la licence a connu bon nombre d'adaptations : de la Master System à l'Amiga CD32, la dernière en date étant l'excellent beat'em all, Super Battletoads, sur borne d'arcade sorti en 1994 (Rareware également). Ainsi, Rareware ne roulant sa bosse que pour Nintendo à l'époque, les autres conversions ont été prises en charge par Arc System Works (pour les opus Sega) et par Mindscape (pour les adaptations sur Commodore).

Le pitch des différents jeux ne varie pas vraiment et tient sur un demi post-it : trois guerriers batraciens du nom de Zitz, Rash et Pimple (que l’on peut différencier par la couleur de peau et par l’arsenal respectif), sont pris sous l’aile du professeur T. Bird, créateur de l’univers virtuel T.R.I.P.S. et propriétaire du vaisseau spatial Vulture. Ils seront accompagnés, par d’autres protagonistes suivant les épisodes. Cette bande de joyeux lurons a pour objectif de traverser ladite dimension parallèle (et cosmique) pour mettre fin aux agissements de la Reine Noire (Dark Queen) et son armée de… Cochons psychopathes.Pour différentes raisons (expérience ratée, fugue, étourderie…), au moins deux protagonistes sont enlevés par la Reine Noire et c’est le reste du groupe qui a pour but de les retrouver.

Sur cette excellente version Super Nintendo, c’est Zitz, l’un des trois crapauds, et Michiko, la fille du professeur, qui passeront à la casserole. En effet, lorsque l’inventeur a voulu faire une démonstration de son T.R.I.P.S., 4 sous-fifres de la reine, alliée à Volkmire, passent le portail, le mettent en pièce et en profites pour capturer nos deux protagonistes. Il n’en faudra pas plus à Rash et Pimple pour se décider à partir à leur recherche à travers le monde virtuel créé par le professeur T. Bird ! Voilà donc ce que peut nous montrer l’excellente séquence d’introduction, précédée par un écran titre des plus soignés, avant de pouvoir passer aux choses sérieuses.

J’annonce la couleur de suite, l’univers de Battletoads est trash, très trash ! Quelque soit la version concernée, on s’aperçoit sans problème que nos trois batraciens n’évoluent pas dans le monde des Bisounours. Fusion de lave, cavernes angoissantes, ciel apocalyptique le tout saupoudré d’une armée de porcs assassins, squelettes et autres créatures que vous devrez latter avec les moyens du bord : coups de pompes XXL et de hache, charge de bélier, arts martiaux… Pour la petite anecdote, la version arcade que j’ai eu la chance de tester va beaucoup plus loin avec par exemple, profusion d’hémoglobine et coups de perceuses Black & Decker…

Premier point fort : le soft est jouable à deux, chacun contrôlant soit Rash (le bourrin) ou Pimple (le Karatéka). Rareware nous gâte, comme d’habitude, puisque chaque niveau est synonyme de gameplay différent. Par exemple, si le premier niveau nous propose un beat’em all classique, le second nous fait face à une descente en enfer à travers des murs de piques, le tout s’accélérant à une vitesse folle voire abusée ! Ce level donne d’ailleurs le ton sur la difficulté du jeu : infaisable. Vous pouvez vous renseigner sur le net, Battletoads in Battlemaniacs fait partie de ces jeux destinés à une poignée d’élus acharnés ! Je n’ai, pour ma part, jamais réussi à passer le niveau 4… Humm Humm bref, continuons.

Les troisième et septième actes sont des levels bonus sur board, à l’instar de Turtles in Time où vous devez traverser un jeu de dame, le tout en visant les quilles ou dominos sur votre passage (et à l’occasion les créatures mal intentionnées).



Le quatrième level fait lui-même la réputation assassine du jeu : celui du scooter. Synonyme d’arrachage de cheveux et de rendez-vous chez un spécialiste, le parcours requière une connaissance parfaite des lieux. En effet, les murs et précipices qui vous font face arrivent à une vitesse incroyable et l’erreur n’est pas vraiment permise !



Cinquième acte, le level des serpents où ces derniers vous serviront de support pour avancer. Bien entendu, ça ne serait pas drôle s’il n’y avait pas des piques et des rochers à esquiver !
Dans le même genre que le quatrième level, le sixième acte vous permettra de défier une espèce de rat dans une course sur jet labyrinthique où vous devez suivre un chemin formé par des tuyaux. Bien entendu, celui-ci n’est pas une ligne droite et vous devez avoir le bon timing avec la croix directionnelle du pad afin d’emprunter la bonne direction tout en vous baissant pour esquiver les obstacles !

Le dernier rempart avant de vous confronter à la reine elle-même est une nouvelle course vous confrontant à nouveau au rat mais cette fois-ci sous forme de descente où vous devrez atteindre un détonateur avant lui. Très difficile également car à l’instar du second level, celui-ci est truffé de passages à emprunter sur un timing très serré tout en affrontant le rongeur !



Côté technique, c'est impeccable ! Bien que Rareware ait prouvé par la suite (avec Donkey Kong Country) sa maîtrise de la 16 bits de Nintendo, nous en avons ici un parfait avant goût avec des couleurs vives (dans un univers apocalyptique), des sprites de grande taille, des scrolling parallaxes sur quatre plans en background (le premier niveau !), des arrière plans animés et une fluidité sans accro sur les séquences de course !
La bande son est excellente ! Variant du Rock bien punchy au soupçon de Metal (sisi !), il m'arrive même d'écouter les remix Youtube des morceaux du jeu tellement ils collent parfaitement à l'univers si particulier de Battletoads.

Ne cherchez plus, malgré sa difficulté agressive, Battletoads in Battlemaniacs est pour moi un must-have comme Rareware sait si bien les faire et pour cause, il est de moins en moins fréquent à dénicher en PAL FAH complet. J'avoue avoir eu un peu de mal à le trouver, il faut dire que le jeu a commencé à faire parler de lui assez tard et les récents collectionneurs se jettent dessus à la moindre occasion !

Pour ma part, j'ai eu la chance de l'avoir trouvé dans une boutique retrogaming parisienne en très bon état et ce à un très bon prix ! Comme quoi des fois, les préjugés sur ce genre de magasins ne sont pas si bien fondés (j'y retournerai même à l'occasion tiens…).
Ce n'est que (tenez-vous bien) trois ans plus tard que j'arriverai enfin à mettre la main sur mon tant convoité exemplaire Mint trouvé sur Ebay (il m'a d'ailleurs fallu faire du forcing si vous voyez ce que je veux dire huhu) ! Car oui voyez-vous, Battletoads in Battlemaniacs dans sa version FAH fait clairement parti de ces titres qui ne passe pas la journée, que dis-je l'heure, sur les sites d'annonces et notamment en Hollande où le soft est très recherché !