REVIEW

Dark Savior

SATURN

RÉDACTION : HYDCLOUD · 15 JUILLET 2013

INFOS

DÉVELOPPEUR

Climax Entertainment

ÉDITEUR

Sega

GENRE

Action/RPG

NOMBRE DE JOUEURS

1

SORTIE EUROPÉENNE

Janvier 1997

Considéré à tord comme la suite de Landstalker sur Megadrive, Dark Savior n'en reste pas moins le seul jeu sur Saturn développé par Climax et quel jeu ! Certainement l'un des rares oiseaux dans son genre sur la 32 bits de Sega, le jeu se présente, comme son ainé, en 3D isométrique certes mais le tout en temps réel. D'ailleurs, on peut balader la caméra à loisir autour de son personnage qui lui est en 2D.

Le pitch : vous incarnez Garian (Ryu-Ya dans la version originale), chasseur de primes de son état faisant lui-même partie d’une équipe spécialement formée pour mettre un terme aux agissements de Bilan, monstre redoutable,  maléfique et surpuissant (la grosse bestiole gluante par excellence).

Bilan étant neutralisé, Garian accompagné de Jack, un oiseau-serpent, embarquera alors sur un cargo pour escorter la bébête jusqu’à son lieu d’exécution : l'île du Geôlier où il tiendra à assister (pour des raisons qui ne regardent que lui) à sa cryogénisation. Le chasseur de prime tombe alors de sommeil, où il commence à faire des rêves prémonitoires et érotiques de femme ninja à la rose bleue (la fume c’est mal !). Malheureusement, quand il revient à la réalité, le monstre s’est échappé après avoir massacré l’équipage au passage : la traque peut alors commencer.

C’est ici que le jeu montre sa plus grande originalité : vous avez cinq minutes pour rejoindra la cabine du capitaine. Selon le temps que vous mettrez à accomplir cette tâche, un système de déroulements parallèles sera enclenché (au nombre de cinq). En gros, votre parcours, la difficulté de l’aventure, vos relations avec les différents PNJ, la traversée des donjons, bref, le déroulement complet du jeu dépendra de ces cinq petites minutes ! Autant dire qu’il vous faudra finir cinq fois le soft pour l’avoir découvert en long en large et en travers : original et astucieux !

Le système de combat fait également dans l'efficacité. Exit le tour par tour à l'ancienne ! Quand vous croiserez un ennemi, un écran Versus viendra introduire la rixe et le déroulement de celle-ci se fera à l'ancienne.



De la baston pure et dure avec barre de vie, coup par coup, spéciale, système d'esquive etc… Le gameplay s'en retrouve pour le coup un peu limité, on sent que Climax a un peu voulu casser les codes du RPG.

Pseudo-suite de Landstalker oblige, Dark Savior comprend son lot d’énigmes, de quêtes secondaires (livraison de courrier, recherches de personnes disparues…) et de phases de plates-formes, plus conséquentes que son ainé. Tiens parlons-en d’ailleurs, ces dernières constituent la plus grosse difficulté du jeu ! Les gamers, qui ont eu l’occasion de tâter de la 3D isométriques à l’époque, savent à quel point les séquences de plates-formes peuvent être plus que délicates ! Ici, on saute de plateau en plateau, la plupart du temps mouvants. L’opération ne laisse aucune marge d’erreur, c’est au millimètre et c’est même parfois frustrant ! La technique du repérage par l’ombre de votre personnage est plus que conseillée.

Dotée d'une réalisation qui s'en tire pas trop mal de par la taille de ses sprites gigantesque mais malheureusement une 3D inégale (haaaa la Saturn…), Dark Savior offre une aventure riche (qu'il vous faudra effectivement terminer 5 fois pour en découvrir tous les secrets) et prenante. En général, on ne lâche pas la manette avant quelques heures… Climax nous offre ici un superbe cru qu'il vous faudra tester d'urgence si vous êtes en manque de bon soft d'aventure/action sur votre 32 bits de Sega.

Andjoy !